Bien qu’il n’y ait aucune traces archéologiques au Clos du Peyronnet, on estime que la route menant au domaine est la voie romaine Aurelia. Des oliviers vieux de six et sept siècles sont encore présents aujourd’hui dans la propriété.
La villa a été construite sur cette ancienne terre fertile en 1897. À l’époque, la périphérie Est de l’ancienne ville portuaire de Menton était très prisée par les Anglais, et en 1912, Derick et Barbara Waterfield ont acheté le Clos du Peyronnet à Mme Troubridge. Les voisins étaient Mme Colville à la Villa Himalaya à l’Est et le Maréchal Earl Haig à la Villa Ramornie au Sud.
Après la Seconde Guerre mondiale, Derick et Barbara Waterfield léguent la villa à leurs fils Anthony et Humphrey. Ce dernier durant toute sa vie, redessina et replanta le jardin. Finalement, la maison fût divisée en plusieurs appartements. Humphrey décède en 1971. La propriété fut transmise à Anthony, puis au fils d’Anthony, William, en 1976. Sur trois générations, les Waterfields ont transformé les terres du Clos du Peyronnet en un jardin soigneusement conçu dans le style Arts and Crafts.
Le jardin Waterfield au Clos du Peyronnet bénéficie d’un sol profond et d’une eau douce abondante. Le jardin est situé sur les contreforts des Alpes Maritimes de Menton-Garavan, à l’abri du vent et des embruns. Les vues remarquables du site bénéficient d’une exposition Sud avec des arbres matures pour l’ombre, de solides terrasses et du climat hivernal le plus doux de France. En plus de cet excellent emplacement naturel, cinq bassins descendent le long de la colline, formant un escalier d’eau vers la mer. Les pergolas, arches, chemins et terrasses du jardin sont ponctués d’objets soigneusement placés, tels que des pots en verre, en terre cuite, en plomb et en bronze.
Sous l’intendance de Humphrey et William Waterfield, le jardin évolua au fil des décennies. C’est un jardin artistique avec des vues et des panoramas variés, certains vers l’intérieur du jardin et d’autres à travers le paysage: la mer au Sud, la vieille ville de Menton à l’Ouest, et les falaises des Rochers Rouges et l’Italie voisine à l’Est. Esprit jungle ou formel par endroit, les plantes ont été rassemblées et combinées sur le modèle d’un petit jardin botanique. Ses composants importants vont des fruits subtropicaux comestibles aux bulbes qui poussent en hiver. Les genres Iridacés, Dietes et Chasmanthe, sont reconnus par le Conservatoire des Collections Végétales Spécialisées (CCVS) comme des collections nationales dans ce jardin remarquable.
En 2017, le Clos du Peyronnet a été distingué par le ministre français de la Culture au Titre des Monuments Historiques.
